jeudi 29 décembre 2016

.27.


De la Vistule souffle un air chaud


Gdansk Blues


(...)
     Bien loin des enfants
     Faisant tristement signe de la main
     Depuis le balcon
     Au-dessus de cette rue
Où le papier summum
           Déchiré & En Lambeaux
Est projeté sur la parade
(...)

Jack Kerouac, San Francisco Blues, 49ème chorus

samedi 10 décembre 2016

Helenesee Blues


L'homme ne s'en fait pas au milieu

L'homme au Milieu
Ne s'en fait pas
Il sait que son karma
N'est pas enterré

Mais son karma
Sans qu'il le sache
Peut se terminer -

Ce qui est Nirvana
(...)

Jack Kerouac, Mexico City Blues, 2ème chorus.

18/12/2015 - 11h30


jeudi 24 novembre 2016

1000

Voilà, millième post! Pfff...! Qu'en penser? Trop de photos, c'est inégal, il faudrait être plus sélectif ? peut-être ?, sans doute ? évidemment ? .
En ce qui me concerne, chaque photo raconte/montre/explique quelque chose que j'apprécie, que j'ai envie de voir là, en toute subjectivité. J'ai, à chaque fois, pesé, soupesé la volonté de les incorporer au blog et je serais bien en peine d'en supprimer ne serait-ce qu'une seule. Elles me "parlent" toutes même si certaines plus que d'autres et que le temps qui passe fait évoluer mon point de vue sur ce que je pense de ces photos. Elles sont le fruit d'un parcours mouvant qui se poursuit.

Pour ce millième post, j'ai choisi de mettre deux photos qui furent parmi les premières que j'ai faites en numérique, à l'automne 2006, à une époque où l'écrasante majorité de ma production se faisait encore en argentique, diapositives (libellé MON usage du monde) et n&b (libellé Il était une fois ...le NB argentique). Et puis, The Times They are A-Changin'.





vendredi 11 novembre 2016

Hommage à Gil






Je l'ai toujours connu la barbe blanche, bien taillée. Dans toute situation, les yeux frétillent, la voix est calme et doucement puissante.On dirait un hussard de la 3ème République dans sa blouse d'argentiste. Les gestes sont vifs, précis. Il cause en même temps et il a toujours quelque chose à dire. Il explique ou il digresse mais le propos n'est jamais vide.
 Découper, cadrer, calculer. Agrandisseur, fixateur, révélateur. Le pédagogue est rigoureux, le bavard ne perd jamais le souffle. L'apprentissage est permanent. "Sortir" une photo ou mieux connaître le bonhomme. L'image apparaît, le faux bougon se livre un peu. EH!, c'est un tour de magie!
Le tour de piste est terminé mais les souvenirs affleurent.
Je me souviens de son œil chirurgical sur les planches-contact.
Je me souviens de son intransigeance argumentée une fois le tirage témoin effectué.
Je me souviens de son regard circulaire sur le tirage baryté encore mouillé.
Je me souviens de sa présence discrète mais à l'affut de tout sur les théâtres d'opération photographiques.
Je me souviens d'un homme qui aimait ses semblables, que l'on soit dans l'atelier d'un artisan, sur le zinc d'un bistrot, dans les hangars d’Emmaüs, dans la salle de gym d'une maison de retraite ou le long de la RN12.
Je me souviens d'un timbre de voix chaleureux qui résonne en moi, de cette pointe d'accent du Poher et des locutions savoureuses en breton.
Je me souviens de sa patience infinie lors d'une séance studio avec mes enfants, chez lui.
Je me souviens de ses arrêts "petites gorgées de bière" à la maison, entre une photo à récupérer et un tirage à peaufiner.
Je me souviens, enfin, qu'il était, est et restera "mon père en photographie".

Merci l'ami.
Kenavo.